Un long week-end
Lundi apres-midi. La tete est lourde, les jambes molles et le regard n'a pas sa vivacite habituelle. Normal pour un lundi me direz-vous. Question de rythme.
Apres avoir mis le cerveau en veille pendant 2 jours, le lundi est une journee de transition entre un dimanche habituellement passe devant la tele et un mardi ou il va falloir, quand meme, faire quelque chose au bureau, on est pas paye a rien foutre non mais!
Probablement. Mais aujourd'hui, c'est pire. Ce n'etais pas un week-end comme les autres, mais le debarquement de 6 potes du continent bien decide a etre les premiers depuis Guillaume le Conquerant a reussir l'invasion de la Perfide Albion. La ou Napoleon et les nazis s'etaient casses les dents, ils briseraient la volonte britannique, avec l'aide precieuse de leur agent inflitre : votre serviteur.
Debarquement jeudi soir. Les envahisseurs ont decide que rien ne servait de se camoufler et que pour gagner la guerre, il fallait tout d'abord remporter la bataille psychologique : on parle beaucoup, on parle fort et on parle en francais. L'autochtone est prevenu : il n'est pas dit que nous nous laisserons intimider. La troupe va deposer son paquetage au QG et decide de lancer sans plus attendre une escarmouche sur le pub le plus proche pour evaluer les forces de l'ennemi avant le grand combat du samedi soir. Le moral est bon, les troupes sont reposees et bien nourries. Cela devrait etre une formalite.
3 heures plus tard, il faut se rendre a l'evidence : c'est la deroute. La resistance s'est averee plus ardue que les combattants ne l'avaient prevu. Notre escouade est tombe dans un traquenard et si tout le monde en a rechappe, personne n'en est sorti indemne. Nous titubons tous, et il faut bien admettre que cette petite liqueur bresilienne nous a quand meme fait beaucoup de mal. La lecon est retenue, les prochains combats se feront avec des armes conventionnelles, auxquelles nous sommes mieux entraines.
Nous regagnons notre QG pour panser nos blessures le reste de la nuit, jouer aux cartes et preparer notre initiative du lendemain. Il est 5h du mat, dans moins d'une heure le soleil va se lever et le dernier d'entre nous va se coucher. Demain on attend du renfort et les choses serieuses vont enfin pouvoir commencer....
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