Wednesday, 18 April 2007

Importance de l'amont [2/2]

Je me réservais un 2/2 pour pouvoir renvoyer à un excellent site internet.
Il est peut-être erroné au niveau des données, je n’ai aucune compétence à ce niveau-là ; mais il a l’énorme avantage de présenter des graphiques clairs.

Des graphiques, donc, qui représentent l’impact complet d’un mode de consommation énergétique.

Parce que même si, admettons, vous avez des panneaux solaires sur le toit (à tout hasard…), c’est pas dit que vous soyez réellement moins polluants que vos voisins.
Je m’explique : pour créer les panneaux solaires, il faut de l’énergie, et même passablement. La nuisance écologique en amont est donc énorme, par rapport à une extraction –plus le raffinage, l’acheminement, etc- de pétrole. Mais la nuisance est, dans l’utilisation quotidienne, quasi nulle.
Bon heureusement, sur une utilisation courante des panneaux photovoltaïques (de la lumière à l’électricité) et thermiques (lumière-->chaleur), à l’heure actuelle, on arrive quand même à amortir tant le prix de revient que la nuisance écologique initiale.

La très simple conclusion à laquelle je voudrais arriver est qu’il ne suffit pas de voir la consommation dans votre voiture, par exemple ; mais de voir, exactement comme pour les aliments, toutes les consommations avant que l'essence arrive dans votre réservoir.

Or changer d’énergie, c’est changer de chaîne d’approvisionnement.
Polluer ailleurs, donc, malgré tous les efforts.

L’énorme attrait des énergies alternatives individualisées, pour moi, réside alors dans le sentiment d’autarcie (à nuancer, oui...). Si Chrystelle parle d’avoir son lopin de terre, c’est bien pour créer elle-même ses trois tomates, non ? Les savourer d’avantage, prendre conscience de leur valeur.
L’énergie, c’est pareil. Avec un calcul de consommation et des maxima objectifs (ce que peut produire l’installation envisagée), on est plus sensible à sa gestion que lors d’un simple virement pour payer sa facture.

Imaginons aussi le cas du bus, plus démocratique peut-être:
Si je décide de ne plus avoir de voiture, et de privilégier le bus ; il y a beaucoup de chance pour que les petits trajets, je les fasse à vélo, par exemple.

Voilà pourquoi, en plus d’analyser l’impact environnemental, il faut aussi voir l’impact personnel.

Même un petit impact environnemental peut devenir un gain global intéressant, s’il y a aussi impact personnel.



Encore merci à Sév et PA pour leur hospitalité bloguiale.

Les liens :
- site français :
http://www.industrie.gouv.fr/energie/gaz/textes/gnv-etude_potentiel.htm
- suisse, synthétique :
http://www.erdgasfahren.ch/index.php?id=179
-à propos des améliorations en vue, notamment sur les panneaux solaires à concentration, lisez sans hésiter
l’article de wikipédia.

4 comments:

Pierre said...

Je viens juste de lire ton post et commence seulement a regarder les links. J'ai plusieurs questions:
- l'article Wiki dit que 40sm suffisent a fournir la consommation annuelle d'un foyer. Tu as fait installer quelle surface?
- c'est complique de faire installer des panneaux sur son toit, et en location?
- Est-il possible d'etre totalement autonome dans sa production d'energie?
- Pour quelle raison, a ton avis, EDF continue t-il a developper des strategies nucleaires si le solaire semble si prometteur.

Bon, je continue a lire. Je trouverai peut-etre les reponses sans avoir besoin de te harceler.

Avec Sev, on pensait passer a un fournisseur utilisant exclusivement des eoliennes. Des qu'on aura regle nos problemes avec le fournisseur actuel.

A+

Anonymous said...

Je te réponds pour quelques éléments, et vite en plus.
Pour l'instant en tout cas, on fait installer juste une dizaine de m2.

Le rendements au m2 sera bien inférieur aux chiffres de pointe donnés sur wikipédia (évidemment).

Pour l'autonomie: ben oui, c'est possible, ça dépend tout de l'environnement, de l'emplacement, du nombre de panneaux que tu mets, de ta consommation, blablabla.

Nous on a mis le termique parce qu'en l'état actuel la chaudière est à mazout, et le chauffage est un chauffage au sol (donc eau chaude qui circule)


Je vais demander à mon frère de me passer le dossier complet, parce que -oh honte- en fait je connais pas les détails techniques du projet.



Quant à la difficulté: non, ce n'est pas difficile.
Il suffit de payer, des gens le fond pour toi, tiens.
Si tu fais construire (ou surelever, etc), il faut profiter pour faire le trou nécessaire à passer de dehors à dedans.
C'est le seul "gros travail".

Pour la location: ça dépend complétement de la situation juridique du pays.
Ca m'étonnerait quand même que tu aies accès au toit comme locataire.

Par contre, comme communauté des locataires, je vois pas pourquoi tu pourrais pas proposer au proprio.
En propriété par étage, alors là il faut convaincre la copro, puisque les toits et façades appartiennent -en tout cas dans les pays que je connais- à la copro des proprio par étages.

Pour mettre deux panneaux sur ton balcon, s'il est bien orienté, bah je vois pas de problème.
Sauf s'il y a des obligations particulières concernant l'harmonie des façades.

En Suisse, en tous les cas, tu dois demander l'autorisation. Comme pour construire ou abattre des arbres protégés, etc.


Promis j'oublie pas tes questions, c'est qu'il me faut soit le temps de me renseigner en détail, soit réfléchir.


En attendant, si tu veux surfer sur le wouèb, un projet australien assez génial, au cas où tu connais pas: http://www.enviromission.com.au/index.htm

Anonymous said...

Allez, je reviens faire ma casse-pieds, avec des hors-sujets, mais je vais quand même commencer par du "dans le sujet":

On a mis des panneaux solaires, sur notre toit, du coup, l'eau chauffe ave le soleil et on utilise moins d'électricité. C'est plus intéressant, financièrement. Après, je sais pas si l'électricité, ça pollue. Ce qui la fabrique (à part les éoliennes) peut-être.

Bref c'était mon aparté "dans le sujet".

Mon aparté "hors-sujet", c'est par exemple le paradoxe d'un monde qui dit vouloir sauver sa terre d'accueil, mais qui n'est pas prêt à changer ses habitudes. Il faudrait révolutionner tout un tas de petites choses.
Emprunter les transports en commun? Oui, c'est une bonne idée!
Allez, on fait des journées sans voiture, et tout le monde prend le bus!

le problème, c'est que:
- le réseau est mal fait, tout est mal desservi et terriblement long
- le prix des tickets de déplacements augmente régulièrement

Alors, quel intérêt? On va tellement plus vite, en voiture! Et on s'emmerde tellement moins!
Entre passer 40 minutes aller-retour jusqu'à la fac et 3h dans les transports en commun... le choix est vite arrêté.

A Gap (préfecture des Hautes-Alpes), les bus sont gratuits, maintenant. Evidemment Gap, c'est une petite ville, donc, ça revient moins cher. Mais, là, au moins, on ne fait pas que dire "prenez le bus", on s'arrange pour que les gens y gagnent!

Je pense au Brésil qui exploite l'éthanol, à partir des cannes à sucre (je crois). Une énergie non polluante et du boulot pour tout le monde!
Encore du bénèf'! Là bas, ils se bougent!

On arrive en France. ici, quelques-uns se sont mis à l'huile. Pas l'huile qu'on achète, pour faire les frites. Non, l'huile usagée qui a déjà servi pour les frites. On laisse décanter tout ça, et hop, dans le réservoir de la voiture, qui a été adapté pour l'occasion. Seul inconvénient? Ca sent un peu... les frites.

Le problème, c'est que c'est interdit en France. Mais pas en Europe! En tant que citoyen européen, on peut donc mettre de l'huile dans son réservoir.

Là encore, la France ne veut pas de changement.

Je pense qu'on est bien faux-culs à parler de changer d'énergie. Ca nous emmerderait pas mal de ne plus pouvoir rouler en voiture, avec notre essence, et surtout, en France, on n'est pas prêt à investir dans l'éthanol. Le pétrole, c'est tellement plus cool!

Bref, c'est en changeant nos petites habitudes qu'on sauvera le monde. Mais si les autorités nous mettent des bâtons dans les roues...

Anonymous said...

des bâtons dans les roues, c'est le cas de le dire.

Fondamentalement j'aurais tendance à te suivre, à cette nuance près que c'est pas l'Etat français qui a intérêt à ne pas changer, mais les membres des groupes de pression autour de l'Etat.
[l'industrie automobile a de beaux jours devant elle]

Par contre, en créant une demande spécifique, tu vas pouvoir influer l'offre sur le marché. Les distributeurs sont pas cons, ils veulent faire leur bénéfice.

Par exemple:
en achetant une voiture hybride plutôt qu'une cayenne, tu influes le marché.
A ton niveau.
Et tu encourages la création d'hybride plus diffuse, donc moins chère, donc plus accessible, etc, etc.

En ce qui concerne les bus, on pourrait envisager de passer dans le privé.
Mais toujours payant, forcément.

Ou alors le service public délégue au privé certains secteurs.

Ou alors une bonne grève comme vous en avez le secret, bien chiante. Par exemple un blocus de toutes les villes en même temps.

c'est au moment de l'aménagement du territoire qu'il faut prévoir des voies de bus/tram pour que ça soit intéressant.
Tant qu'on fait les radins sur l'espace consacré aux axes routiers, c'est niqué

(ou métro? l'exemple toulousain est encourageant?)

Je déconne, mais c'est vrai que le problème du réseau de transport public est... A moins de choisir ton habitation selon les axes desservis.

Non, là je vois vraiment pas.
En plus je sais même pas comment sont gérés les transports publics en France.
Je passe mon tour.